Les libellules et les demoiselles, appelées scientifiquement « Odonates », sont un ordre d’insectes bien connu du grand public. Cependant, connaissez-vous vraiment le cycle de leur vie, ainsi que leur relation avec les zones humides qui nous entourent ?
Lorsqu’elles ne sont qu’œuf, les libellules et les demoiselles sont d’abord pondues… dans l’eau ! Eh oui, ces formidables voiliers ne voient d’abord le jour que dans les fonds vaseux des mares, rivières, torrents, lacs qui nous entourent. Lorsqu’elles sortent de l’œuf, elles sont des larves redoutables, des carnassiers semant la terreur. Leur mâchoire articulée se déploie à l’affût d’une proie, et ne laisse aucune chance aux têtards ou larves d’autres insectes ayant le malheur de croiser leur route.
De semaines en semaines, parfois même d’années en années, la larve d’odonate mue afin d’agrandir son corps. Lorsque sa taille maximale est atteinte et que l’eau se réchauffe, elle tente une sortie de l’eau. Si les conditions extérieures lui semblent favorables (elle peut pour cela prendre quelques jours avant de se décider, multipliant les allers-retours entre l’eau et la surface), elle quitte définitivement sa vase natale, et se hisse au sommet d’une herbe, sur l’écorce d’un arbre, ou le plat d’un caillou.
Vient le temps de l’émergence. Pendant ce qui peut lui sembler interminable au vue du risque qu’elles encourent, c’est-à-dire de 30 minutes à 2 heures environ, nos libellules et demoiselles seront immobiles, figées, occupées à percer leur dernière enveloppe larvaire (appelée exuvie) afin d’extraire leur nouveau corps d’insecte volant.
Les obstacles sont nombreux durant cette étape ! Quelques malheureuses s’aventurent à ce moment-là dans une toile d’araignée par exemple. Un oiseau suffisamment malin peut également être témoin du procédé, et profiter de la vulnérabilité de la larve pour l’avaler. Pour les plus chanceuses, l’émergence prendra fin lorsque tout leur corps sera extrait de son enveloppe sans malformation, avec un temps de séchage suffisant. Quelques coups d’ailes hésitants, et voici que nos odonates s’envolent.
S’en suit une vie aérienne ressemblant à son quotidien de larve : elles restent des chasseuses hors-pair avec une vision excellent, une grande agilité, et une capacité à mouvoir leurs ailes indépendamment les unes des autres. En surplace, en marche arrière ou en piqué, elles ne ratent que rarement leurs proies. Mais attention, quelques règles se sont inversées ! Les têtards eux aussi ont entamé leur transformation… Ils sont désormais des grenouilles ou des crapauds, qui n’hésiteront pas à prendre leur revanche sur les odonates passant un peu trop près de la surface de l’eau.
Les zones humides sont de véritables trésors de biodiversité. Aujourd’hui, les libellules nous alertent sur les pressions qui pèsent sur ces milieux fragiles et qui nous sont indispensables.
Pour en savoir davantage sur les alertes qu’elles nous transmettent, nous vous invitons à assister à la conférence « Les libellules : des espèces qui donnent l’alerte » de Renaud BAETA, chargé de mission Biodiversité de l’association Caudalis. Elle aura lieu le Mardi 9 Avril 2024 à 20h30 à la salle Ligéria de Montlouis-sur-Loire.
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